Établissementde la patate plongĂ©e dans l'huile. Diminuer la force d'un argument. Petit canot rapide et Ă  moteur. Écraser sous les obus . Heures sonnantes. PremiĂšre Ă©mission de radio de la journĂ©e. Se dit du rĂ©seau utilisĂ© par la TNT. Marcher dans des flaques ; s'enliser. Former une croĂ»te croustillante sur un plat. Donne une impression douce et

AmĂ©riques Rues dĂ©foncĂ©es, façades dĂ©labrĂ©es, marchĂ©s vides... le dĂ©senchantement rĂšgne Ă  La Havane. Diez de Octubre, quartier sud de La Havane, est le triste reflet de la dĂ©chĂ©ance de l'ancienne plus belle ville d'AmĂ©rique latine. Au coin de la rue Santos Suarez, une vingtaine de personnes attendent la guagua autobus. Cinquante ans aprĂšs l'entrĂ©e triomphale des "barbudos" dans La Havane, ses deux millions d'habitants n'ont pas l'esprit Ă  la cĂ©lĂ©bration. Leur seule et unique prĂ©occupation est celle de toujours comment affronter les pĂ©nuries alimentaires. Tout prĂšs, un bĂątiment Art dĂ©co attire l'attention. C'est l'Apolo, un des rares cinĂ©mas qui a survĂ©cu Ă  l'animositĂ© rĂ©volutionnaire pour ce "divertissement bourgeois". Comme la plupart des salles de quartier, il ne prĂ©sente plus de films depuis longtemps, mais il n'a pas Ă©tĂ© transformĂ© en parking, en entrepĂŽt ou en atelier de rĂ©paration, comme le Shangai, le Majestic, le Campoamor et tant d'autres. "Le projecteur est tombĂ© en panne et ils ne l'ont plus jamais rouvert, soupire un mulĂątre. C'Ă©tait un beau cinĂ©ma, avec sa cafĂ©tĂ©ria et sa machine Ă  pop-corn." Une femme, dans la soixantaine, renchĂ©rit "Ils l'ont laissĂ© mourir, comme ils l'ont fait avec tout le reste." Le ton monte avec l'intervention d'une jeune femme "Cette rĂ©volution nous a fait reculer de cinquante ans. Elle a dĂ©truit tout ce qu'avait construit le capitalisme, elle a sĂ©parĂ© les familles et elle a corrompu les Cubains, qui survivent dĂ©sormais grĂące au mensonge et Ă  la combine." Personne ne proteste, pas mĂȘme le milicien en uniforme. La conversation se poursuivra, trĂšs animĂ©e, durant tout le trajet Ă  bord d'un des nouveaux autobus chinois Yutong, qui ont amĂ©liorĂ© l'exĂ©crable service de transport en commun. Plusieurs grands peintres, dont RenĂ© Portocarrero et Amelia Pelaez, vĂ©curent dans ce quartier dans les annĂ©es 1950. L'extraordinaire chanteuse Celia Cruz y passa son enfance avant de s'exiler aux Etats-Unis. La prospĂšre colonie espagnole et la classe moyenne y Ă©tablirent leurs rĂ©sidences, modestes ou prĂ©tentieuses, mais toutes au goĂ»t de l'Ă©poque, avec colonnes et barreaux de fer forgĂ©. La meilleure pĂątisserie de Cuba, La Gran Via, y avait ouvert ses portes en 1952, Ă  deux pas de l'Apolo. Et les cinĂ©philes avaient le choix entre plusieurs dizaines de salles pour voir des films amĂ©ricains, la majoritĂ©, mais aussi français et italiens. La Havane est un cimetiĂšre de cinĂ©mas Avec la rĂ©volution, la classe moyenne s'est prolĂ©tarisĂ©e. Les maisons se dĂ©gradent faute d'entretien et des hordes de chiens famĂ©liques fouillent les ordures mĂ©nagĂšres qui s'amoncellent dans les rues dĂ©foncĂ©es, oĂč bringuebalent encore les grosses Ford ou Chrysler des annĂ©es 1950. La Gran Via a Ă©tĂ© nationalisĂ©e et ne vend plus que des gĂąteaux infects. Les cinĂ©mas ont quasiment tous fermĂ© leurs portes. Sur les 135 salles que comptait La Havane - plus que Paris et New York -, il n'en reste plus qu'une vingtaine. Avec la nationalisation, dĂšs 1960, de toutes les activitĂ©s commerciales, industrielles et culturelles, les cinĂ©mas fermĂšrent un Ă  un leurs portes, faute d'entretien, de films ou d'Ă©lectricitĂ©. La Havane, se lamentent les Cubains, est un cimetiĂšre de cinĂ©mas. C'est aussi un cimetiĂšre de librairies, de marchĂ©s, de commerces... Comme le reste de l'Ăźle, oĂč les vestiges rouillĂ©s de l'industrie sucriĂšre surgissent au milieu des champs en jachĂšre permanente. Cuba est, enfin, un cimetiĂšre d'espĂ©rances. Il ne reste plus que l'humour noir, qui se nourrit des rumeurs sur la mort, toujours dĂ©mentie, de Fidel Castro, le principal responsable du naufrage selon la plupart des commentaires recueillis sur place. "Ils le soutiennent avec des Ă©tais, comme les bĂątiments de la vieille Havane", ironise Ernesto, qui est nĂ© avec la rĂ©volution et doit son nom Ă  "l'admiration qu'Ă©prouvait sa mĂšre pour Che Guevara". Ernesto dĂ©teste le Che et l'adulation dont il est l'objet. "J'ai perdu cinquante ans de ma vie Ă  cause de ce rĂ©gime et mon salaire d'ingĂ©nieur me donne tout au plus de quoi m'alimenter dix jours par mois." L'immense majoritĂ© des Cubains travaillent pour l'Etat et reçoivent un salaire en pesos 15 euros par mois en moyenne, qui sont acceptĂ©s uniquement pour l'achat des aliments de base et des vĂȘtements recyclĂ©s, pour les autobus et dans les restaurants bas de gamme. Les prix du supermarchĂ© sont deux Ă  quatre fois plus Ă©levĂ©s qu'aux Etats-Unis ou en Europe En revanche, la viande de boeuf, dont le trafic est considĂ©rĂ© comme un des plus graves dĂ©lits du code pĂ©nal, ainsi que la majoritĂ© des mĂ©dicaments, les vĂȘtements de qualitĂ© et une longue liste de produits ne peuvent ĂȘtre acquis qu'en CUC, le peso convertible créé en 2004 et qui vaut 24 pesos nationaux un peu moins de 1 euro. "Avec ce systĂšme, s'insurge Ernesto, le gouvernement te soutire jusqu'au dernier "kilo" sou si ta famille t'envoie des dollars ou des euros depuis l'Ă©tranger." Les "magasins de rĂ©cupĂ©ration de devises", selon la terminologie officielle, profitent de l'absence totale de concurrence pour vendre le plus cher possible. Les supermarchĂ©s Palco et les Ă©tablissements gĂ©rĂ©s par Trasval sont les plus reprĂ©sentatifs, en particulier le grand magasin de deux Ă©tages rĂ©cemment rouvert dans la rue Galiano, qui fut avant la rĂ©volution la principale artĂšre commerciale de La Havane et s'est convertie depuis en un champ de ruines en plein coeur de la ville. Il faut dĂ©poser sacs et piĂšce d'identitĂ© Ă  la consigne avant d'entrer. Le Trasval se donne des airs de luxe, avec ses nĂ©ons abondants, ses escaliers mĂ©caniques - qui fonctionnent - et son personnel plĂ©thorique. Le contraste est saisissant avec les commerces voisins, tous plongĂ©s dans l'obscuritĂ©, comme le Bazar InglĂ©s, qui vend des vĂȘtements recyclĂ©s pour quelques pesos. Le Trasval, en revanche, offre des marchandises importĂ©es, la plupart de Chine jouets, outils, bicyclettes, pneus, appareils Ă©lectriques... Les prix sont exorbitants et les visiteurs regardent sans acheter. Les prix du supermarchĂ© Palco, affichĂ©s en devises, sont deux Ă  quatre fois plus Ă©levĂ©s qu'aux Etats-Unis ou en Europe 9,45 dollars pour un demi-litre d'huile vĂ©gĂ©tale Mazola ; 3,17 dollars pour un litre de lait ; 4,27 dollars pour une boĂźte de thon de 170 grammes ; 1 424 dollars pour un ordinateur Dell bas de gamme le mĂȘme se vend 350 dollars aux Etats-Unis. "C'est du vol Ă  main armĂ©e", se plaint amĂšrement Martha, qui sait de quoi elle parle puisqu'elle administra l'ancien Ten Cents de Woolworth un magasin bon marchĂ© lorsqu'il fut confisquĂ© en 1960. "C'est d'autant plus hallucinant que le Trasval occupe exactement le mĂȘme local que le Ten Cents, dont la philosophie Ă©tait de baisser les prix le plus possible pour que les classes populaires puissent acheter, et on y trouvait de tout." A 75 ans, Martha conserve un discours rĂ©volutionnaire et antiyankee qui lui a permis d'occuper une situation privilĂ©giĂ©e, mais elle avoue ne pas comprendre pourquoi l'Etat socialiste vend plus cher qu'une entreprise capitaliste. Jusqu'en 1958, Cuba Ă©tait un grand pays agricole et produisait prĂšs de 80 % de ses besoins alimentaires La frustration des Cubains est palpable sur les marchĂ©s, oĂč les Ă©tals sont vides et oĂč s'exprime ouvertement leur obsession pour la nourriture. Lisette en est Ă  son troisiĂšme marchĂ© ce matin et elle n'a pas encore rĂ©ussi Ă  remplir un seul des sacs en plastique qu'elle a toujours sur elle, comme tout le monde, "au cas oĂč" elle trouverait quelque chose. "Il n'y a que de la patate douce, comme hier, avant-hier et sans doute demain. La papaye est jaunĂątre, les carottes noires et les tomates vertes. Il n'y a pas de laitue mais j'ai trouvĂ© quelques feuilles de blette." Une fois de plus, il faudra recourir Ă  la bolsa negra, le marchĂ© noir, oĂč les prix sont plus Ă©levĂ©s et oĂč on ne trouve plus grand-chose depuis que la police multiplie les arrestations. "On nous a toujours dit que les pĂ©nuries Ă©taient dues au blocus amĂ©ricain, et maintenant c'est aussi Ă  cause des cyclones. C'est toujours la faute des autres." Le marchĂ© de la rue 19 est un peu mieux fourni que les autres mais les trois quarts des Ă©ventaires sont vides. On y trouve quelques aubergines trĂšs fatiguĂ©es, des petits concombres grisĂątres, des gousses d'ail minuscules et trois bottes d'Ă©pinards. Le seul Ă©talage qui donne une impression d'abondance offre du cresson, mais les clients ne s'y bousculent guĂšre. Pas de poisson frais ni de viande, sauf dans les supermarchĂ©s en devises. Jusqu'en 1958, Cuba Ă©tait un grand pays agricole et produisait prĂšs de 80 % de ses besoins alimentaires. C'Ă©tait aussi le premier fournisseur des Etats-Unis en lĂ©gumes. La situation s'est inversĂ©e l'Ăźle importe plus de 80 % de ses aliments et son premier fournisseur n'est autre que... les Etats-Unis. AprĂšs avoir Ă©tĂ© la troisiĂšme puissance Ă©conomique en AmĂ©rique latine, Cuba est tombĂ©e Ă  l'avant-dernier rang et l'Ăźle survit grĂące Ă  l'aide massive du Venezuela, qui a remplacĂ© les gigantesques subventions soviĂ©tiques, interrompues en 1991. "Les choses ne changeront pas tant que les frĂšres Castro seront lĂ ", entend-on partout, y compris chez les rĂ©volutionnaires, qui critiquent l'immobilisme de leurs dirigeants. "Le pire, c'est la dĂ©moralisation et la trahison idĂ©ologique", dĂ©plore Gustavo, qui patiente depuis des heures avec plusieurs amis pour entrer chez Coppelia, le grand glacier ouvert en 1966 sous la banniĂšre de l'Ă©galitĂ© sociale. "Si tu payes en pesos, tu fais la queue et on te donne une glace infecte, mais si tu as des devises, tu passes devant tout le monde et t'as droit Ă  une glace de meilleure qualitĂ©." Quand la rĂ©volution dĂ©truit ses propres symboles, elle n'a effectivement plus rien Ă  cĂ©lĂ©brer. Guillaume Carpentier La Havane, envoyĂ© spĂ©cial Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? 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LeNoma vient, lui, de tourner la page de son menu d'été et d'une incroyable bougie de caramel au safran, la mÚche de la bougie étant confectionnée en noix rùpée trempée dans de l'huile
Quand j’ai parlĂ© du Mercurochrome sur les rĂ©seaux sociaux, tout le monde a plongĂ© dans ses souvenirs. C’est incroyable, la quantitĂ© de produits bizarres jadis utilisĂ©s pour dĂ©sinfecter» nos mille et un petits bobos. Et il en reste encore sur les tablettes. Craindre la maladie permet de survivre, et s’éloigner des microbes Ă©carte le risque de contamination, mais de lĂ  Ă  mettre n’importe quoi sur la peau ou avaler des poisons, il y a une marge. C’est pourtant ce que nous faisons depuis longtemps. Dans son magnifique ouvrage, Histoire de la mĂ©decine au QuĂ©bec 1800-2000, Denis Goulet et Robert Gagnon rappellent d’ailleurs le grand nombre de mĂ©dicaments Ă  la formule secrĂšte qui sĂ©vissaient au XIXe et jusqu’au XXe siĂšcle. Par exemple, ce vin phosphatĂ© au quinquina commercialisĂ© par les PĂšres trappistes d’Oka, qui pouvait vraiment tout guĂ©rir, de la dĂ©bilitĂ© gĂ©nĂ©rale aux pĂąles couleurs Image tirĂ©e de l’ouvrage Histoire de la mĂ©decine au QuĂ©bec 1800-2000, Denis Goulet et Robert Gagnon, mĂ©decine a souvent proposĂ© des produits plus ou moins farfelus, rarement dĂ©montrĂ©s efficaces, comme ces substances infectes, mystĂ©rieuses ou nausĂ©abondes qu’on devait boire, renifler et humecter, ou dont on devait s’enduire le corps et se badigeonner. Bref, des remĂšdes plus ou moins folkloriques, qui ont marquĂ© notre enfance et qui continuent de sĂ©vir — Ă  dĂ©faut de servir. Mon pĂšre Ă©tant lui-mĂȘme hypocondriaque et fils de pharmacien, je fus moi-mĂȘme condamnĂ©, fort jeune, Ă  subir les effets d’un certain nombre de composĂ©s plutĂŽt suspects Je fus conséquemment gavé toute mon enfance de produits taillés à la mesure de l’ennemi, comme le sirop CréoTerpin, douteux expectorant verdâtre contenant de la créosote, qu’il me fallait boire à la moindre quinte de toux. Et si un mal de gorge se pointait, c’était plutôt le temps de gargariser tout ça au Stérisol, bourré d’alcool. En cas de plaie, même superficielle, pour éviter l’invasion bactérienne, le mercurochrome, liquide écarlate suspect, était journellement étalé sur l’abrasion coupable.» 1 Éraflures et coupures Personne ne peut oublier la magnifique teinture nommĂ©e Mercurochrome, qui tachait tout sur son passage et qui avait la fĂącheuse habitude de masquer les signes d’infection, souvent manifestĂ©s par des rougeurs sur la peau. Il s’agissait en rĂ©alitĂ© de merbromine, qui contient du mercure organique. Or, au-delĂ  du risque d’allergie, on peut mĂȘme frĂŽler l’intoxication en cas d’applications cutanĂ©es rĂ©pĂ©tĂ©es. Le produit n’est d’ailleurs plus commercialisĂ© aux États-Unis depuis 1998, en France depuis 2006, et plus rĂ©cemment au Canada, mais je ne retrouve pas la date prĂ©cise. Des produits appelĂ©s Mercurochrome» sont encore vendus au Canada, mais ils ne contiennent plus de merbromine. Ils sont plutĂŽt constituĂ©s de Chlorexhidine, un antiseptique d’usage courant. Mon amie Anne se souvient par contre que ça piquait, le Mercurochrome, ce dont je doute. Selon mon souvenir, mes amis se divisaient entre ceux dont les parents appliquaient le Mercurochrome et ceux chez qui on utilisait la teinture d’iode. Or, la seconde option Ă©tant autrement plus douloureuse que le premier. Source se rappelle plutĂŽt qu’à chaque bobo, elle avait droit au peroxyde, troisiĂšme option courante Ă  l’époque, que sa mĂšre faisait suivre gĂ©nĂ©reusement de Mercurochrome — pour ne vraiment rien laisser passer. Mais cette idĂ©e est particuliĂšrement douteuse d’un point de vue mĂ©dical, quand on sait aujourd’hui que le peroxyde d’hydrogĂšne, qui sert par ailleurs au blanchiment de la pĂąte Ă  papier, tue les fragiles cellules qui assurent la rĂ©paration et la guĂ©rison des plaies. Source a pour sa part Ă©tĂ© marquĂ© par le Merthiolate, avec raison sans doute, puisque le nom devrait vous faire frissonner. Il s’agit de l’éthyle-mercuri-thio-salicylate de sodium, qu’on appelle plus couramment le thiomersal, Ă©galement utilisĂ© et souvent critiquĂ© comme adjuvant pour les vaccins, un organomercuriel comme la merbromine Mercurochrome. Il peut, par ailleurs, aussi causer des intoxications graves. Toutes ces pratiques Ă©taient fort peu fondĂ©es, mais surtout plutĂŽt toxiques pour les tissus. Mieux vaut mettre de l’eau vive sur une plaie fraĂźche, pour nettoyer, et peut-ĂȘtre un peu de savon doux autour. Pour ceux qui craignent les rares bactĂ©ries prĂ©sentes dans l’eau du robinet, une solution stĂ©rile d’eau bouillie ou de salin provenant de la pharmacie peut ĂȘtre un bon choix. Parce qu’une plaie a besoin de cellules vivantes et en forme pour guĂ©rir et se protĂ©ger des risques d’infection. Toux et rhume Bien sĂ»r, il y a aussi les virus et la toux, qui ont hantĂ© notre enfance. Et tout ce qu’on pouvait ingurgiter pour y mettre fin, surtout la nuit, quand nous empĂȘchions nos parents de dormir. Maryse rapporte que pour sa vilaine toux, ses parents lui donnaient un sirop assez costaud en hydrocodone — un sous-produit de la morphine —, soit le Mercodol. C’était sĂ»rement trĂšs efficace», puisqu’elle dormait fort bien. Le sirop contient notamment des dĂ©rivĂ©s de l’opium
 Il faut dire qu’on abusait beaucoup des narcotiques, en cette fin du dix-neuviĂšme siĂšcle. La santĂ© publique faisait mĂȘme campagne pour Ă©viter de tuer des enfants Ă  coup d’opium, comme on le mentionne dans l’Histoire de la mĂ©decine 1800-2000. Pour ce qui est des maux de gorge, je n’ai pas retrouvĂ© les ingrĂ©dients du StĂ©risol de mon enfance, qu’on ne semble plus vendre dans les pharmacies. Je sais seulement qu’il contenait passablement d’alcool et qu’il goĂ»tait plutĂŽt bon. Il s’agissait de se gargariser rĂ©guliĂšrement avec la substance rougeĂątre au moindre mal de gorge. Ce qui m’inquiĂšte un peu, c’est qu’on retrouve le mĂȘme produit aujourd’hui dans certains magasins spĂ©cialisĂ©s pour dĂ©sinfecter
 les instruments de musique Ă  vent ! Toujours pour contrer les fameux virus, GeneviĂšve rapporte que sa mĂšre lui badigeonnait la gorge Ă  grands coups de bleu de mĂ©thylĂšne, un classique goĂ»tant d’ailleurs trĂšs mauvais et qui, surtout, peinturait les muqueuses en bleu pour plusieurs jours. Source assez peu douĂ© pour lutter contre les bactĂ©ries, l’usage antimicrobien du bleu de mĂ©thylĂšne a Ă©tĂ© abandonnĂ©, bien qu’il soit encore fort utile comme colorant alimentaire et pour certaines intoxications rares. Mais qui se souvient, comme Robert, de l’Argyrol de son enfance, lequel Ă©tait d’ailleurs dĂ©crit comme non poisonous, non irritating» ? Il lui fallait enduire la solution de 11 % dans le nez, ce qui engendrait une odeur pestilentielle. Le produit, dĂ©rivĂ© de l’argent, a peu Ă  peu disparu de notre imaginaire — bien qu’on utilise toujours le nitrate d’argent Ă  l’urgence, pour faire cesser les saignements de nez, justement. Source avait pour sa part intĂ©rĂȘt Ă  ne pas tomber trop malade, puisque sa mĂšre lui servait en vrac un cocktail de traitements tous plus imaginatifs les uns que les autres, et presque uniquement composĂ©s de grands classiques le fameux sirop Lambert, l’huile de foie de morue, les poches de camphre, le sirop Fortin que je ne connais pas, les cĂ©lĂšbres Vicks en crĂšme et les ouates enrobĂ©es d’huile dans les oreilles. Il a tout de mĂȘme survĂ©cu. Source et toniques Anne se souvient plutĂŽt de la Ouate thermogĂšne, dont elle ne prĂ©cise pas l’étrange usage, qu’on retrouve d’ailleurs encore sur les tablettes. Le produit contient de la capscaĂŻne, provenant du piment fort, qu’on incorpore dans certaines prĂ©parations et, bien entendu, dans le cĂ©lĂšbre vaporisateur au poivre utilisĂ© par nos amis les policiers. Je pense qu’on la trouvait surtout en Europe. D’aprĂšs la monographie Ouate thermogĂšne est le traitement adjuvant des affections respiratoires banales rhumes, toux, bronchites simples et des douleurs chroniques d’origine musculaire et tendino-ligamentaire lombalgies, douleurs articulaires. Une application de 30 minutes, matin et soir pendant 2 jours. Appliquer directement sur la peau, la face en non-tissĂ© cĂŽtĂ© vĂȘtement. Maintenir la ouate Ă  l’aide d’une bande ou d’un sous-vĂȘtement. Mais rien ne bat le Neo-chemical Food, un tonique full vitamines» qui ressemblait apparemment Ă  de la mĂ©lasse et qu’on ajoutait alors Ă  plusieurs aliments. J’ai plus de difficultĂ© Ă  trouver des sources fiables, mais plusieurs personnes en parlent dans Internet. Le produit remonterait aux annĂ©es 1940, sans doute un ancĂȘtre de nos Ensure et autres mixtures fortifiantes. Lorraine rappelle Ă  mon bon souvenir l’Auralgan, pour les otites, qu’on trouve d’ailleurs encore dans les pharmacies. Il s’agit d’un analgĂ©sique versĂ© dans le conduit auditif externe, dont j’avais moi-mĂȘme bĂ©nĂ©ficiĂ© dans un camp de vacances, Ă  un moment oĂč j’avais eu fort mal aux oreilles. ComposĂ© de phĂ©nazone une substance analgĂ©sique et antipyrĂ©tique et de benzocaĂŻne un anesthĂ©siant, l’Auralgan permet apparemment de diminuer la douleur locale liĂ©e Ă  une otite. Ce qui a un certain sens, dans la mesure oĂč l’on sait maintenant que la majoritĂ© des otites sont virales et ne requiĂšrent pas d’antibiotiques — alors aussi bien essayer de soulager. Évidemment, des gouttes dans les oreilles, ce n’est pas aussi sexy que l’huile Ă©lectrique du docteur Thomas, sur laquelle Lorraine nous relance, ou encore les carrĂ©s de camphre portĂ©s dans un petit sac pendu au cou, rapportĂ©s par Jean-Robert. Apparemment, tous les jeunes du primaire en avaient dans les annĂ©es 1950. Ils Ă©taient certainement plus efficaces avant, puisqu’en plus, on les bĂ©nissait, paraĂźt-il. Quant Ă  moi, mon plus beau souvenir, c’était quand je volais des aspirines pour bĂ©bĂ© que ma mĂšre cachait dans sa pharmacie, parce que c’était dĂ©licieux. On ne savait pas encore, Ă  l’époque, que l’aspirine pouvait causer chez les enfants le syndrome de Reye, souvent mortel — ce pourquoi son usage est depuis fortement dĂ©conseillĂ©. Enfin, cĂŽtĂ© mĂ©decine douce, Fernande se rappelle la patate crue qu’on appliquait sur le crĂąne pour les maux de tĂȘte. Quant aux maux d’oreilles, son pĂšre lui envoyait plutĂŽt de la fumĂ©e dans les oreilles. Petite et grande hypocondrie Tout cela relĂšve bien entendu de l’hypocondrie, c’est Ă  dire la peur des maladies et, notamment, des microbes. Mon ami Jean-SĂ©bastien Girard dirait pourtant que c’est de la petite biĂšre, et que les virus et bactĂ©ries de tous les jours ne le dĂ©rangent pas du tout. Il craint plutĂŽt les grandes et graves maladies les cancers, la sclĂ©rose en plaques, le VIH
 Bref, les vrais tueurs. Et vous savez quoi ? J’ai connu bien des hypocondriaques, notamment plusieurs comĂ©diens, mais jamais de la trempe de Jean-SĂ©bastien, comme l’entrevue suivante vous le prouvera hors de tout doute il joue vraiment dans les ligues majeures. Respect. 1 Les acteurs ne savent pas mourir, Alain Vadeboncoeur, Lux Éditeur, 2014. * * * À propos d’Alain VadeboncƓur Le docteur Alain VadeboncƓur est urgentologue et chef du service de mĂ©decine d’urgence de l’Institut de cardiologie de MontrĂ©al. Professeur agrĂ©gĂ© de clinique Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, oĂč il enseigne, il participe aussi Ă  des recherches sur le systĂšme de santĂ©. Auteur, il a publiĂ© PrivĂ© de soins en 2012 et Les acteurs ne savent pas mourir en 2014. On peut le suivre sur Facebook et sur Twitter Vadeboncoeur_Al.
MARYNEWPORT ET L’HUILE DE NOIX DE COCO OU LES EFFETS BENEFIQUES D’UNE CURE IMPROBABLE. On peut lire aujourd’hui sur internet que l’huile de noix de coco guĂ©rit la maladie d’Alzheimer. Pourtant Mary Newport qui est mĂ©decin pĂ©diatre, spĂ©cialisĂ©e dans les naissances prĂ©maturĂ©es, ne le dit Ă  aucun moment dans
Dans tout Ă©tablissement oĂč est pratiquĂ©e une activitĂ© physique ou sportive doit ĂȘtre affichĂ©e, en un lieu visible de tous, une copie 1° Des diplĂŽmes et titres des personnes exerçant dans l'Ă©tablissement les fonctions mentionnĂ©es Ă  l'article L. 212-1, ainsi que des cartes professionnelles qu'elles dĂ©tiennent en application de l'article R. 212-86 ou des attestations de stagiaire mentionnĂ©es Ă  l'article R. 212-87 ; 2° Des textes fixant, dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article R. 322-7, les garanties d'hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© et les normes techniques applicables Ă  l'encadrement des activitĂ©s physiques et sportives mentionnĂ©es Ă  l'article L. 322-2 ; 3° De l'attestation du contrat d'assurance conclu par l'exploitant de l'Ă©tablissement conformĂ©ment Ă  l'article L. 321-1.
Linvention concerne un transformateur plongé dans l'huile ayant un noyau de fer à double ouverture tridimensionnel pliable, comprenant : un ensemble noyau de fer formé par la combinaison de trois noyaux de fer à trame unique ; et un réservoir d'huile. Le noyau de fer à trame unique comprend un ensemble bande de matériau intérieur, un ensemble bande
La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 4 lettres et commence par la lettre F Les solutions ✅ pour ETABLISSEMENT DE LA PATATE PLONGEE DANS L HUILE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "ETABLISSEMENT DE LA PATATE PLONGEE DANS L HUILE" 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires
LesAiles De Poulet A PlongĂ© Dans L'huile Bouillante Dans La Friteuse Profonde - TĂ©lĂ©charger parmi plus de 182 Millions des photos, d'images, des vecteurs, Banque De VidĂ©os. Inscrivez-vous GRATUITEMENT aujourd'hui. VidĂ©o: 173929098 A l’issue de l’enquĂȘte menĂ©e par le magazine amĂ©ricain Business Insider US, la chaĂźne Five Guys s’est retrouvĂ©e en tĂȘte du classement pour la qualitĂ© de ses frites avec 46 % des votes des lecteurs. Elle devance de peu Mc Donald’s. © Image par Greg Reese de Pixabay Qu’est-ce qu’elles ont de si spĂ©ciale ces frites de Five Guys ? Les frites de chez Five Guys s’avĂšrent ĂȘtre les meilleures au monde. Et il y a de quoi succomber au charme et le goĂ»t de ces bĂątonnets croustillants pourvus de leur peau. Eh oui, les pommes de terre ne sont pas Ă©pluchĂ©es et sont directement cuites aprĂšs un dĂ©coupage rĂ©gulier Ă  la machine. Ici, on parle Ă©galement de produits frais, prĂ©parĂ©s le jour mĂȘme de leur cuisson et loin des processus de surgĂ©lation adoptĂ©s par certains Ă©tablissements de restauration rapide. Mais encore, ils subissent une double cuisson dans l’huile d’arachide. La premiĂšre plongĂ©e permet de cuire les pommes de terre, tandis que la deuxiĂšme donne aux frites leur aspect bien dorĂ© et croustillant. Doit-on vraiment se fier Ă  ce verdict ? Certes, les frites de Five Guys sont plutĂŽt particuliĂšres, mais sont-elles vraiment les meilleures de toutes ? L’étude a seulement portĂ© sur des consommateurs majoritairement amĂ©ricains on aurait aussi aimĂ© participĂ© Ă  ce sondage. Ce n’est donc pas un classement universel, mais cela n’empĂȘche qu'elles ont de nombreux adeptes. Topito a sorti aussi son propre classement des meilleures frites en avril 2019, et la premiĂšre place a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  l’enseigne française Big Fernand. Commentaires RAMBOURG 17 juin 2021 Ă  14h12 Bonjour, les frites ont elles eu l’amidon de retirĂ© ? Merci Comme vous devez le savoir l’amidon en contact de l’huile chaude est cancĂ©rigĂšne. Il est prĂ©fĂ©rable de les plonger dans de l’eau chaude aprĂšs les avoirs coupĂ©s, vous verrez que l’eau ce blanchira quand l’amidon se retire de la frite . Laisser un commentaire A propos de l’auteur Tomas J’aime amuser et surprendre mes lecteurs ! Je carbure aux actus originales, celles du genre que vous vous empressez de partager sur les rĂ©seaux sociaux. Vous trouverez Ă©galement parmi mes articles de drĂŽles de faits divers, toujours en lien avec la nourriture, qui Ă©gaieront vos journĂ©es. Parce que le Monde n'est pas fait que de blagues et de gags, de temps en temps, je partage avec vous quelques sujets trĂšs sĂ©rieux . 292 221 206 267 298 489 34 47

établissement de la patate plongé dans l huile